Certaines choses ont mal tourné dans l’Union européenne, d’autres bien, depuis que la pandémie s’est emparée du monde. Mais ce qui apparaît clairement depuis quelques mois, c’est le degré d’incompétence des autorités européennes et des gouvernements locaux, qui prolongent aujourd’hui inutilement la pandémie et font des victimes. Une crise comme celle-là sépare inexorablement les politiciens de saison des vrais compétents. Et à notre grande horreur, nous devons réaliser que la plupart de nos politiciens ne sont que des politiciens des beaux jours.
En commençant par le va-et-vient sur les verrouillages, que certains pays et états appliquent plus strictement, d’autres moins, le bon grain a commencé à se séparer de l’ivraie. Malheureusement, un tel virus ne connaît pas de frontières nationales, et le garder ouvert ici et le verrouiller là-bas revient à installer une zone de pipi dans une piscine. Il ne reste pas dans le coin.
En Occident, il ne faut pas se leurrer, les États-Unis ont également échoué lamentablement dans ce domaine, comme le montre clairement le nombre de morts. La Chine et d’autres pays d’Asie, en revanche, ont appliqué sans hésiter un verrouillage strict, avec le succès que l’on connaît : non seulement ces pays ont enregistré relativement peu de morts, mais ils sont également à nouveau totalement ouverts depuis des mois et les mesures restrictives ont été levées.
L’UE regarde maintenant avec envie des pays tels qu’Israël, le Royaume-Uni et les États-Unis, qui sont très en avance sur les pays de l’UE avec d’énormes efforts de vaccination. Par exemple, au 8 avril 2021, les États-Unis ont vacciné plus de 171 millions de doses, 19,6 % de la population (64,4 millions) étant désormais entièrement vaccinée. L’Allemagne, en revanche, en est actuellement à 15,4 millions de doses administrées et, avec 4,63 millions de personnes, seulement 5,6 % de la population est entièrement vaccinée. L’Autriche présente un taux similaire, avec 5240 000 personnes, soit 5,9 % de la population, entièrement vaccinées après 1,87 million de doses.
En quoi l’UE se trompe-t-elle ? La question est justifiée, puisque trois des vaccins (BionTech, Moderna et AstraZeneca) ont été développés en Europe.
L’UE est-elle trop stupide ?
Mark Schieritz of Die Zeit also asked himself this question and came to the conclusion that the EU is not too stupid, but too nice. Unlike the aforementioned countries with high vaccination rates, the EU has honored contractual agreements to supply vaccines to Israel, the UK and the US. Thus, the already scarce vaccine has gone abroad, which we then lack here. The EU, he said, is therefore too nice and the only region in the world that abides by international rules, while other countries are very nationalistic and impose export bans. This is not entirely true, because India and Russia also produce vaccines and distribute them to other countries.
But this seems to be a nice fairy tale of the ‘nice EU’ and the selfish other countries, if you look at the more precise mess with the vaccine procurement by the EU. In his article Vaccines: A Very European Disaster, Nobel Prize-winning economist and New York Times columnist Paul Krugman analyzed the background, starting with the procurement process and the risk aversion shown by the European bureaucracy.
Krugman tire une définition à titre de comparaison : Il cite la définition du puritanisme donnée par H.L. Mencken, à savoir “la crainte tenace que quelqu’un, quelque part, puisse être heureux”. De la même manière, dit-il, la fonction publique et la politique européennes semblent être assaillies par la crainte que quelqu’un, quelque part – qu’il s’agisse d’une entreprise pharmaceutique ou d’un fonctionnaire grec – puisse s’en tirer à bon compte.
C’est pourquoi ils ont marchandé les prix avec les fabricants de vaccins, se sont assurés qu’en cas d’échec dans la recherche et la production de vaccins, les fabricants en supporteraient le risque, et ont parié sur le vaccin le moins cher, AstraZeneca, qui arriverait alors en retard et en quantité insuffisante. En outre, ils ont également attendu que les 27 pays de l’UE aient donné leur accord, et ce n’est qu’ensuite qu’ils ont signé des contrats avec les fabricants. Ces efforts ont pris des mois, pendant lesquels les fabricants de vaccins étaient dans l’expectative quant à la rapidité des investissements dans les laboratoires et les installations de production.
Les États-Unis, Israël et le Royaume-Uni ont adopté une approche totalement différente. Là-bas, on tue simplement un problème avec de l’argent, même s’il y a un risque qu’un certain pourcentage des sommes investies soit perdu. Mais c’est précisément ce qui crée une sécurité d’investissement pour les entreprises pharmaceutiques et leur permet d’investir pleinement dans l’expansion des installations de production.
First-Principle-Denken
Ce qui manque à l’UE, ce n’est pas de devenir moins gentille, mais de devenir plus tolérante au risque et reconnaissante envers les premiers principes. Le problème actuel n’est pas de dépenser quelques dizaines de millions d’euros supplémentaires de l’argent des contribuables pour l’achat de vaccins parce que nous signons des contrats trop tôt, et donc avec des fabricants qui ne réussiront pas le développement au final. Le vrai problème est que des gens meurent aujourd’hui et que l’économie est dans le marasme, ce qui coûte des centaines de milliards à l’économie nationale.
Au lieu de marchander avec les fabricants pendant des mois et de leur proposer des contrats bâillonnés, l’UE aurait dû commencer dès le mois de mars, mais au plus tard en avril 2020, lorsque les blocages ont commencé, mais aussi les chercheurs avaient déjà la séquence génétique évaluée du virus, puis quelques jours plus tard on savait à quoi le vaccin devait ressembler, et les tests cliniques ont commencé, déjà à ce moment-là l’attention des eurocrates aurait dû commencer sur l’expansion des capacités de production de vaccins.
Mark Schieritz of Die Zeit himself says that this takes several months before all permits can be obtained and construction can begin, but these are homegrown problems. In a crisis, emergency laws can also be used to summarily suspend regulations and thus speed up processes and wave them through. But no, the euro and bureaucrats are in on the act. They have little to lose. Their jobs are safe, as are their salaries, while the rest of the continent goes down the drain.
La réflexion de premier principe consiste à essayer de comprendre le véritable problème que vous essayez de résoudre. Dans une situation de crise, il ne s’agit pas d’économiser l’argent des contribuables, mais de sauver des vies et de relancer l’économie. Mais nos gouvernements et nos bureaucrates ont perdu cela de vue. Ils suivent les processus qu’ils se sont imposés sans s’en écarter, car ils ont peur d’être poursuivis plus tard pour des raccourcis ou des pertes d’argent des contribuables. Et séparent les politiciens des beaux jours des vrais leaders qui savent ce qui est en jeu.